“Our deepest fear is not that we are inadequate.
Our deepest fear is that we are powerful beyond measure.
It is our light not our darkness that most frightens us.
We ask ourselves, who am I to be brilliant, gorgeous, talented and fabulous? Actually, who are you not to be?
You are a child of God.
Your playing small does not serve the world.
There's nothing enlightened about shrinking so that other people won't feel insecure around you. We were born to make manifest the glory of God that is within us. It's not just in some of us; it's in everyone. And as we let our own light shine, we unconsciously give other people permission to do the same. As we are liberated from our own fear, our presence automatically liberates others.” Marianne Williamson
(Return to Love by Marianne Williamson, Harper Collins, 1992)
Cette citation exprime pour moi un aspect de ce que j’entends par « le chemin du berger ».
C’est cheminer vers notre force et notre lumière et en porter la responsabilité.
Car c’est cette personne lumineuse et puissante que les animaux cherchent et où ils se sentent en sécurité. Une personne alignée dans sa puissance n’abuse pas de sa force, elle inspire, elle guide, elle donne un cadre, elle protège ; une personne alignée dans sa puissance originale est alignée dans sa sagesse et dans la compassion
Je rencontre souvent une immense résistance chez les bergères qui viennent travailler avec moi d’accepter la force, d’en accepter même l’idée, car elles confondent puissance avec violence, conflit, dominance. Souvent les femmes ressentent un interdit d’être fortes, pendant que les hommes ont tendance à se définir par la dominance. Mais une dominance pour la dominance, une force qui n’est pas authentique, qui n’est pas ancrée et alignée devient facilement violence. La violence est un signe de faiblesse et d’impuissance autant que le rejet de la force.
Une personne alignée dans sa puissance est juste, digne et pleine de compassion.
Sa force est joie et lumière, et non violence et domination.
Cette personne est alignée dans son corps (expression physique et force physique), son cœur (amour et compassion) et son esprit (clarté de l’intention).
Si je parle du chemin du berger, je parle de ce chemin qui nous mène vers nous même, qui nous mène vers l’authenticité de notre être à travers la rencontre avec ces être magnifiques que sont les yaks.
Je retrouve cet idéal chez Klaus Ferdinand Hempfling qui décrit le travail avec les chevaux comme l’ancien chemin secret et sacré des chevaliers médiéval.
« Alles dreht sich um die inneren Qualitäten des Menschen.
Das war in vergangenen Tagen der Weg des Ritters»
«Der Mensch sollte so lange an seinen eigenen Qualitäten als Helfer, Mentor, Heiler und an seinen beispielhaften Führungsqualitäten, an seiner Körpersprache und an seiner Bewusstwerdung arbeiten, bis das Pferd wirklich zu ihm will. … Es will diesem Wesen folgen, weil es ihm glaubt und wirklich vertraut, weil es ihn aufsuchen will, weil es ihn sucht. Wo dieser würdige und würdevolle Mensch ist, da kann keine Gefahr sein.»
«Es geht um die Konsequenz der Körpersprache und des Ausdrucks meiner inneren Befindlichkeit. Alles an mir sagt dem Pferd, dass ich sowohl in der Lage bin, es zu führen, vor Gefahren zu bewahren, zu fördern und zu stärken, als auch dass ich nicht das Geringste von ihm will. Meine Körpersprache verspricht dem Pferd, dass ich es niemals benutzen werde. In meinem Ausdruck liegt dieses Versprechen, diese Sicherheit für das Pferd.»
Klaus Ferdinand Hempfling
(Nicht du suchst das Pferd, das Pferd sucht dich! Klaus Ferdinand Hempfling, Cadmos ,2010)
Non, je ne suis pas infaillible, je suis un être humain sur son chemin – sur le chemin du berger. Mais j’ai un rêve, une vision et un immense désir d’apprendre... et d’aller en direction de cette pureté intérieure qui ne juge pas et qui ne s’accroche pas, ni à la force, ni à la douceur ; qui réagit dans le moment, dans la situation et ne pas par des habitudes ou des programmes appris.
Un des apprentissages du voyage de cet automne a été de développer ma sensibilité ; je sens de plus en plus clairement quand je suis alignée et quand je ne le suis pas. Quand je suis aligné, les actions et les gestes sont spontanés et « vides », ils ne laissent pas de trace si ce n’est un sentiment d’harmonie, de présence et de joie intérieure. Si je ne suis pas aligné, si je force ma force, si elle n’est pas authentique et vrai, si je répète des programmes, je me fatigue et il reste un après-gout fade dans mon cœur.
Un moment où cette puissance lumineuse me traversait, où j'étais un avec les yaks, un avec le troupeau, où je me sens complètement moi-même - le meilleur de moi-même - était la dernière transhumance depuis La Luette. C'est palpable dans ces moments où le troupeau pousse et malgré tout je les retiens. Je les retiens avec ma pure présence. C'est magique, c'est des moments d'une joie immense...
(Ce qui est fou, c'est que la télé était là pour filmer pour Paju, mais elles n'ont pas capté ces moments de grace et de lumière, elles n'étaient pas présentes...)
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