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Photo du rédacteurRosula Blanc

Pérégrinations uranaises VI : Riental - Oberalp

Ce matin, sous un ciel bleu, c’est le départ pour le Tessin.

Avec le tunnel du Gotthard, Airolo n’est qu’à vingt minutes de Goeschenen. Mais quand nous sortons de l’autre côté Sepp me dit d'un air incrédule et dégouté : « Non! Mais c’est pas vrai! Regarde, il pleut ici! Et c’est le brouillard, tu ne verras rien du tout. Pendant qu’il y avait le soleil chez nous. Tu ne vas pas marcher ici, on retourne de l’autre côté. »

Il est prêt à faire demi-tour.

« Attend, attend. Donne  moi un moment pour réfléchir! » Les décisions vont un peu trop vite pour moi. Mais il a raison, c’est gris et maussade, et comme je suis déjà un peu enrhumée, je n’ai pas trop envie d’être encore mouillée et avoir froid. Sepp s’arrête au bord de la route :

« Je ne te laisse pas ici, on retourne. Tu peux monter depuis Goeschenen vers l’Oberalppass et aller direction Maigels. Je viens te chercher quand la neige arrive. »

Il finit par me convaincre et nous voilà de retour dans le tunnel dans l’autre sens. Direction nord, direction soleil. Il me dépose au départ du chemin juste derrière le chantier du deuxième tunnel du Gotthard. Encaissé dans ce fond de vallée ce n’est pas un départ très romantique, mais Sepp est enthousiaste de son chemin. Et je comprends bientôt pourquoi. C’est un ancien chemin militaire, construit pendant la première guerre mondiale, soutenu par des murs et souvent pavé de grosses dalles. Ce devait être un passage important autrefois, pendant que maintenant le chemin a l’air oublié et négligé.



Dès que nous sortons en dessus de la forêt le paysage s’ouvre. La vue est grandiose et il n’y a personne que nous et les montagnes.




Nous avons fait 1200 mètres de dénivelé positif aujourd'hui. Je suis bien fatiguée en haut. Naulekh, qui a super bien marché, aussi, il a envie d'une pause bien méritée. Mais il faut encore naviguer entre les éoliennes et le télécabine jusqu’à trouver une place pour se poser. Je laissé Naulekh le temps de regarder et analyser la situation. Après un moment à brouter (ce qu'il fait souvent quand il est stressé et a besoin de gagner du temps), il arrive tout seul en liberté à côté des télécabines qui tournent! Je suis trop fière de lui comme il navigue tout cela!




Le matin, nous descendons vers l'Oberalppass où Sepp vient nous chercher.



J'ai toussé toute la nuit, je ne me sens pas très bien.

Vu la météo pluvieuse des prochains jours je décide de renter en Valais...


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